11/10/05
Nous nous préparons à quitter la marina du port de Santa Cruz, il est temps, cette ville
n'est pas agréable.
Nous choisirons une fois dehors la destination:
- soit un petit mouillage forain à 5 milles au nord,
- soit un mouillage plus au sud de Ténériffe à trouver,
- soit si nous sommes courageux, cap sur Hierro, mais quelques milles de louvoyage...
Les vents sont au Sud, peut etre Sud Ouest; on verra.
Avant hier soir, nous avons pris le repas à bord d'un superbe catamaran, un Soubise 46,
chez Marie Odile et Guy, dans la joie et la bonne humeur, puis nous avons effectué
une visite nocturne, et interdite d'un cargo désafecté, venu mourrir à Santa Cuz de Ténériffe.
Comme les rats, nous sommes montés par les amarres...Puis nous avons visité le navire,
é clairés par la lampe frontale de Jean Luc, façon Délicatessen...et tout aussi glauque.
Au retour, avec l'annexe, nous avons effrayé un policier qui nous a pris pour des clandestins...
Palabres pour régler le malentendu et dodo, à 3 heures du matin.
Auparavant, à l'heure de l'apéro, interwiew par José, pourtant en vacances depuis 3 mois sur son bateau, mais qui est venu nous voir, très agréablement surpris par la planche et le message à passer. Un lien :
www.sextan.com
Hier, nous avons loué une petite Fiat, ballade sur l'ile, nous avons fui la ville avec son bruit.
Venir ici pour tomber dans les embouteillages, ou comment avec beaucoup de volonté,
travail, investissements financiers massifs, pourrir un endroit superbe en quelques années.
Fin de la ralerie, nous partons par l'autoroute puis par les chemins à la découverte de l'intérieur.
Près des cotes très bétonnées et touristiques, des cultures sous serres, tomates bananes.
Puis de la vigne, irriguée par de petits aqueducs, avec l'eau qui descend des crêtes
montagneuses. C'est beau.
Ca monte dur.
La voiture peine, quelquefois nous devons être en première.
Premier arrêt, le musée du site qui montre les pyramides de Guimar.
Quand les premiers européens découvrent les Canaries vers 1400 et des poussières,
l'île est déjà occupée par une population d'origine européenne, des blondes et des blonds à peau claire, les Guanches.
Ce peuple a édifié des pyramides à degré, comme il en existe en Egypte, en Amérique
(Mexique, Pérou).
Les ressemblances sont étonnantes et montreraient que les navigateurs de l'antiquité
avaient déjà une grande connaissance des routes océanes.
Voir site www.piramidesdeguimar.net
Débrouillez vous pour le traduire, cliquez sur traductor...
Ensuite nous grimpons un peu plus haut, vers 1000m où nous trouvons une vigne
complètement sauvage.
Une ventrée s'en suit, et continue après la découverte de Figuiers, avec des figues mûres...
Récolte de quelques châtaignes, ainsi que les curieux fruits de cactus. Je préfère le raisin.
(Sylvain me signale qu'ils n'étaient pas murs).
Nous apercevons au loin vers l'Est, comme posée dans l'air, l'île de Gran Canaria,
avec l'île de Lanzarote encore plus loin. Impression d'irréalité, l'horizon n'est pas visible
vu les nuages.
Nous ne voyons des îles lointaines que la partie émergée de la brume. Plein les yeux.
Vers 1500m, la végétation change, le sol est monopolisé par la pinède, des arbres qui
peuvent faire 20m, pas plus.
Puis vers 2200M, les pins laissent la place aux ajoncs rabougris, mousses, lichens etc...
Et d'un coup, au sortir d'un virage, le volcan Teide, 3700m de haut.
Nous sommes d'un coup transportés dans un monde minéral, où le végétal a du mal
à s'accrocher au sol.
Les roches sont tordues, fondues, éclatées, vertes, rouges, marrons, noires, bleues, jaunes... Ie magma très visqueux a coulé sur des kms, transformant et modelant le paysage.
Seule concession au chaos apparent, les vagues de roches en blocs éclatés,
solidifiés par le refroidissement.
Nous roulons dans ce paysage étonnant jusqu'à voir de nouveau la vie reprendre le dessus, à la conquête de la surface terrestre.
Nous repartons voir le site (très touristique) de los Gigantes, falaise à fric, non, enfin si,
à pic, de quelques centaines de m, avec un petit village explosé par la promotion immobilière.
Après un petit arrêt au bar du port, nous repartons vers le Nord Ouest sur une petite
route de montagne, à déconseiller aux personnes sujettes au vertige.
Nous trouvons un resto pas cher et tranquille, d'où nous appelons le fan club qui travaille dur à Larré. Merçi à vous.
Nous reprenons la route du retour, tassés à 5 dans la Fiat, vivement le dodo.
C'est fatigant de traverser l'Atlantique.
Gros bisous. Alain et toute l'équipe