Message de la planche:
Et ça continue !

Et ça continue ! (30/10/05)

Un grand merci pour tous les messages que l'on a reçus l'autre jour, c'est vraiment sympa d'avoir des nouvelles comme ça de temps en temps. Ca donne l'impression d'être un peu plus nombreux dans cette immensité. Depuis trois jours, les visites que l'on a, ce sont les poissons volants, les océanites et une sterne.
En parlant de poissons, on a de plus en plus de déboires : la seule prise que nous avons sur la planche, est un poisson volant de 3 cm qui s'est posé sur la piste d'ammerrattage du bateau (le flotteur).
A la stupéfaction de tout le monde, nous avons également accroché une belle dorade à une de nos traînes!!!!!!! La pauvre, elle avait beau se débattre, elle se faisait quand même ramener sur l'arrière du prao. Elle sentait chez nous que nous avions déjà son goût dans la bouche. Elle nous voyait préparer le barbecue qu'on n'avait pas sorti depuis longtemps, le gourdin était déjà dans nos mains prêt a l'assommer pour ne pas quelle souffre. Nous l'avons sortie de son élément et elle commençait déjà à suffoquer de son manque d'air, et là c'est la fin tragique de l'histoire car .........................Elle s'est décrochée, les boules!!!!!!
On l’attendait depuis je ne sais combien de jours et elle se décroche. On ne sait même pas dans quelle journée de la semaine on peut la cataloguer mais c'était pas un jteuldi. Nous sommes vraiment de pauvres pêcheurs!

En revanche, ici c'est un vrai concours de bricolage, nous avons:

- un chauffeauseausoleil; c'est un économiseur de gaz. un seau noir remplie d'eau qui chauffe grâce aux reflets des rayons du soleil dans notre joli rétroviseur.

- un chauffeau électique solaire: également un économiseur de gaz. Prenez deux bougies de préchauffage de voiture branchées sur le 12v, ajoutée une poignée d'économe cassé à l'instrument pour sa fonctionnabilité et son esthétisme, trempez le dans l'eau, trempez le dans l'huile et vous aurez................. de l'eau chaude.

Nous avons également, un instrument très utile en temps normal mais pour nous, je ne sais pas. Devinez: un morceau de bois emmanché dans un tube de 2m de longs prolongés aux extrémités par trois lattes en triangle sur lequel est un disposé un filet, c'est???????

bien joué, une épuisette (pour info, nous ne l'avons pas encore testée).

Pour le reste, tout le monde va bien. Nous continuons notre cap 240-250 avec une vitesse moyenne d'environs 4 noeuds avec tout les hublots ouverts car le soleil tape bien.

A 17h30 (t-u), nous sommes au 21°00'N et 29°09'W. On sent les alizées dans le dos mais c'est encore un peu faible. On attend qu'Eole revienne de vacances et on accélère!!!

Les poissons volants, ça vole, et même très bien.

Il faut les voir jaillir hors de l'eau, devant l'étrave, pour fuir la planche.

Ils ont à ce moment une bonne vitesse initiale, mais ils se mettent à planer, et sans doute à battre des ailes, parce qu'ils vont vraiment vite.(50 km/h?)

Ils volent à moins de 50 cm de l'eau, rarement plus, petit à petit ils se rapprochent de la surface, et plongent d'un coup, ou bien leur queue touche l'eau, et ils se repropulsent en l'air, jusqu'au plongeon. Ils peuvent faire ainsi bien plus de 100 m.

Ils ont la taille d'une grosse sardine, leur envergure est plus grande que leur longueur.

Dans l'eau, leurs ailes sont plaquées contre leur corps.

Nous avons appris que les espèces vivantes se sont transformées au fil du temps par des mutations hasardeuses qui pouvaient s'avérer profitables.

Cette explication darwinienne ne me satisfait pas du tout, dans le cas des poissons volants.

Cette sorte de sardine a du (petit à petit, donc au début sans pouvoir voler, et cela pendant des milliers de générations?) augmenter la taille de ses nageoires, tout en transformant le profil des dites nageoires pour les adapter au vol, ce qui l'handicape pour nager, pour aller dans l'air, en apnée, alors que le demande musculaire est très forte, avec l'obligation d'un apprentissage difficile, tous les oiseaux et les avionneux vous le diront.

Nous pouvons plus facilement imaginer l'arrivée des premiers oiseaux et reptiles volants, au moins ils étaient dans leur milieu, ils respiraient.

Nous pouvons imaginer les ancêtres des baleines retournant dans l'élément liquide qui les affranchi de la pesanteur.

Mais les poissons volants ont fait ce qu''il y a de plus difficile, partir de l'eau, en apnée, avec un corps gêné dans l'eau par cette "adaptation".

De plus, les poissons se propulsent dans l'eau en avant grâce à leur queue. Les poissons volants ont du développer des muscles surpuissants aux ailes, ce qui doit les handicaper pour nager.
L'oeil des poissons est fait pour voir sous l'eau, pas dans l'air.

Le débat est ouvert, faites nous part de vos réflexions.

Tous droits réservés. Conception J.Maugendre 2006. Crédits images Jean-Luc Lainé, Pascal Robert, Julien Maugendre, Antonio Marciano-2005-2006.